Cette semaine, Elizabeth Braw nous a proposé une excursion particulière en Afrique. En effet, son article publié dans le Journal Metro World News nous fait état du développement des technologies de l’information en Afrique, ou la nouvelle ruée vers l’or.
Alors qu’il y a 10 ans, le téléphone cellulaire était un objet de luxe que seul 4% des Africains possédait, l’Afrique marque enfin son entrée dans le XXIe siècle. En effet, aujourd’hui 73%, et bientôt 85% d’ici 2015 des Africains utiliseront ce medium, devenu une commodité à la portée de tous. Du Sénégal à l’Ethiopie, de jeunes étudiants Africains entrepreneurs et technophiles ont créé des compagnies, telles que mFriday et mNotify, qui contribuent à la croissance économique et à l’amélioration du continent une application à la fois.
En effet, déjà dans un article précédent, Madame Braw interviewait Linah Moholo, la gouverneure de la Banque centrale du Botswana qui attestait de l’impact des nouvelles technologies dans des secteurs comme les banques, l’éducation et les services de santé, créant des emplois et stimulant la croissance économique. Ces nouvelles applications permettent entre autres : aux étudiants être avisés des changements d’horaire des cours, de faire des réunions d’affaires sur un réseau virtuel, de pouvoir faire le suivi d’un colis ou courrier postal, d’aider la police à identifier les plaques d’immatriculation falsifiées, de permettre aux fermiers de vérifier le prix des matières premières, les accès à l’eau ou la météo sans avoir un iphone, un ipad ou même un téléphone dit « intelligent » !
Des 5 meilleures applications Africaines que présente la journaliste, ma préférée est sans aucun doute le mPedigree, une application qui permet aux patients d’écrire de l’information à propos des médicaments qu’on leur a remis. Ils reçoivent ensuite un message texte leur signalant si le médicament est une contrefaçon. Cette application non seulement contribue à protéger la santé du patient mais aussi a lutter contre la contrefaçon et la vente de médicaments périmés. Le patient pourrait même vérifier les informations du médicament avant son achat.
D’autres applications du genre pourraient être tout aussi prometteuses pour l’essor de la pharmacogénomique (dans le cadre de l’identification et classifications des effets indésirables liés aux médicaments) en Afrique serait, par exemple, une application qui permettrait aux patients de faire part des effets secondaires non-indiqués par le pharmacien, ou même le fabricant du médicament. En effet, la plus part des essaies cliniques pour les médicaments sont faits en Amériques du Nord et en Europe avec des populations qui vivent dans des environnements différents, et ont des styles de vie et habitudes alimentaires différentes des Africains.
Et dire que juste l’année dernière, j’écrivais un article appelant à l’intégration de la pharmacogénomique en Afrique comme s’il s’agissait d’une possibilité dans un future éloigné et peut-être difficilement atteignable. Je me rends compte aujourd’hui que cette dernière pourrait commencer à ce faire dès maintenant car son implémentation ne tient maintenant plus qu’à une application prêt. L’adaptation de cette technologie, maintenant accessible à tous en Afrique, peut surmonter les nombreuses limitations budgétaires et autres, et ainsi révolutionner la provision des services de santé comme l’explique Jim Black dans un article publié la semaine dernière. Comme ne fait aussi état GHHub, à travers le continent Africain, les professionnels de la santé se réunissent déjà afin de partager les meilleurs pratiques sur l’utilisation des cellulaires dans des domaines comme la planification familiale ou la lutte contres certaines maladies cibles. Face au potentiel du téléphone portable, les Nations Unies ont présenté un Rapport sur les opportunités que représente cette technologie pour les services de santé dans les pays en développement.
Il va de soit que l’utilisation des technologies mobiles dans le cadre clinique et de la recherche en santé présente aussi des défis à relever tels que la protection de ces données confidentielles, la translation de ces données au niveau international notamment par le biais des biobanques internationales, et la protection de l’identité des participants. Cependant, à l’aube de la décenniedédiée par les Nations Unies aux Africains et personnes de descendance Africaine, l’utilisation d’une technologie vectrice d’une amélioration significative de la qualité de vie des Africains est un excellent point de départ !
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